L’Acropole

Monument | 1989

Pour Konstantina-Valentina, j’ai fouillé dans mes anciennes images et j’ai retrouvé cette photographie sur laquelle je me suis attardé comme si elle était aussi une réponse au texte que j’écrivais récemment: 1983.

Athènes en 1989 était l’aboutissement d’une série que je commençai en 1981 dans les rues de New York. Entre ces deux dates, je photographiais ma ville, Blois. Volontairement j’avais évité les monuments dans mes premières promenades. Le Château de Blois en haut de la ville, invisible sinon chaque soir par son ombre. Je lui avais préféré les bistrots et leurs terrasses, lieux anonymes dans lesquels je pouvais y photographier le vide. Le vide de monuments ou de monde, le vide que je pouvais remplir de tous les ailleurs possibles ?

Lorsque l’on me donna l’occasion d’aller photographier Athènes c’était davantage son urbanisation actuelle que son histoire qui m’intéressait. C’était même tenter d’oublier la propre mémoire de mes villes.

Le Likabeth avait été le point de vue silencieux duquel je pouvais observer le mouvement de la ville mais aussi l’Acropole autour de laquelle les rues semblaient avoir été creusées. Il m’avait fallu tourner et tourner autour du célèbre monument comme dans un labyrinthe et ponctuer mes marches par des photographies.

L’image d’une terrasse dans Plaka serait le premier point d’orgue de cette longue errance dans les villes, la référence monumentale nous observe d’en haut. Le monument est incontournable…