Biographie

Photographe depuis 1973.

Après six ans passés à l’école des Beaux-Arts d’Orléans, je séjourne chaque été aux Rencontres Internationales de la photographie d’Arles, je participe aux premiers workshop avec Judy Dater, Jack Welpott, Jerry N. Uelsmann, Ansel Adams. Je participe à une exposition de groupe en 1974.

Je m’installe à Blois en 1978, je tente une vie d’artisan photographe pour faire le portrait des habitants. À Blois je rencontre Nicolas Peskine et sa troupe de théâtre La Compagnie du Hasard, je travaille pour eux à l’occasion de leurs créations. Je rencontre aussi Rémi Boinot plasticien avec qui nous créons une association « Vues Dare Dare » en 1984. Nous organisons des expositions dans un temps très court dans ma propre galerie.

En 1981 je commence à faire des photographies de ma ville. Je rêve New York quand une amie part y travailler.

Un jour de janvier 1981 en me promenant dans les rues de Blois sous un ciel chargé, une pluie violente m’obligea à entrer dans la première boutique : une agence de voyage. Je demandais le prix d’un billet d’avion pour la ville mythique et l’on me proposait un aller et retour à moitié prix avec un visa permanent pour les US. Cette faveur, je l’ai prise comme une réponse à mes propres rêves, à mon propre conditionnement ! En mai 1981 je passais trois semaines à marcher dans les rues de NY, à vivre la ville, à la feuilleter comme on feuillette un livre.

Je passe le reste de cette décennie à photographier Blois et quelques autres villes de la Région Centre.

En 1983 la Société des maisons Phénix me passe une commande qui m’oblige à me définir la différence entre une commande et un projet personnel.

En 1984 je reçois une commande du FRAC Centre, l’occasion pour commencer à photographier les monuments, le château de Chambord, les cathédrales…

En 1988 c’est une commande de la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon pour photographier le Pont du Gard et une autre commande d’un éditeur pour photographier la ville d’Athènes.

Je tente l’expérience de l’enseignement en 1989, à l’Institut d’Arts Visuels d’Orléans (ancienne école des Beaux-Arts).

En 1990 je participe à une mission scientifique en Mongolie, je perds toutes mes habitudes de marcheur dans la ville.

En 1993 je commençe à photographier amis et famille en réaction à toutes mes anciennes photographies de paysages urbains et à mes habitudes perdues dans les steppes mongoles.

En 1997 je compose une série de 22 portraits d’étudiants et professeurs, la moitié sont mes étudiants et l’autre sont des étudiants et professeurs sans école, des réfugiés qui ont quitté leur pays, l’Algérie.

Pour rendre hommage au directeur des Beaux-Arts d’Alger assassiné avec son fils quatre ans plus tôt je réalise en 1988 une série de cinquante portraits de pères et fils anonymes dans les rues de Paris.

Je réponds à quelques commandes pour le Musée National des Monuments Français, la Manufacture de Sèvres, le Parc de Vassivière en Limousin.

Début du XXIe siècle je restreins mon paysage , je fais quelques photographies d’un jardin ouvrier que je loue dans la périphérie sud de Blois.

Je retourne en Mongolie en 2003 et lors de ce bref séjour je rédige un projet, photographier la ville d’Ulaanbaatar, pour retrouver mes habitudes perdues ? Le conseil régional Centre m’aide à réaliser ce projet. En été 2004 je séjourne durant deux mois et demi à Ulaanbaatar et photographie son paysage. En 2006 j’y retourne pour offrir la totalité de mes images au musée national d’histoire d’Ulaanbaatar. Pour que mon travail existe aussi dans une sorte de vide…

Et vieillir ne me donne l’assurance de rien.

Laisser un commentaire